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    Fiche de Kieran (AW)

    Seth A. Baker
    Seth A. Baker

    Messages : 197
    Date d'inscription : 22/11/2014

    Fiche de Kieran (AW)  Empty Fiche de Kieran (AW)

    Message par Seth A. Baker Jeu 18 Jan - 20:37


    Kieran Dale Gallagher
    ft. Jamie Dornan
    ↘️ carte d'identité
    nom : Gallagher De Gallagher Entreprise, de Cherry, la marque qui fait concurrence à Apple, des Suites de Midas., la chaîne d'hôtel de luxe, le patronyme qui est partout et qui ne fait que fleurir encore et encore, comme s'il n'y en avait jamais assez. Comme si j'avais besoin de me faire reconnaître partout. Il s'agit d'une bénédiction et en même temps d'une malédiction, mais on fait bien entendu avec ce que l'on a. Je n'ai pas choisi ma vie, je n'ai rien demandé et pourtant c'est mien. Et ça le restera.+ prénom(s) : Kieran, le prénom d'un jeune chevalier au sourire charmant qui n'hésitait pas à tuer le vilain dragon qui retenait sa princesse. Un prénom pris dans un livre pour enfant qui lui est cher et il a appris depuis à bien l'écrire, formant les lettres avec une sorte de tendresse bien à lui. Dale, le prénom qu'ont choisis ses parents adoptifs mais qu'il a toujours refusé d'utiliser en tant que premier prénom. À force de caprice, Dale Kieran Gallagher est devenu Kieran Dale Gallagher et c'est toujours plus satisfaisant pour lui de signer ce prénom sur les papiers + surnom(s) : Aucun surnom pour Kieran, bien que les divers Kiki et Ranran peuvent exister. Mais rien ne dit vraiment qu'il les accepte. Parce que bon, monsieur est quand même très à cheval sur les convenances. On lui a donné des prénoms bien fixe et il compte bien que ça reste ainsi. + âge : 27 ans, le quart de siècle a déjà été passé depuis un moment et pourtant, il n'a pas vraiment de crainte. Toujours aussi bien portant, toujours aussi beau, il toujours aussi charmeur et toujours aussi charmant. Rien ne change alors que pourtant, il devient de plus en plus sceptique face à son destin, sa solitude et son quotidien trop répétitif où pourtant il n'est qu'un seul homme sans personne et sans famille. + date et lieu de naissance :Le dixième jour du douzième mois de mille neuf cent quatre-vingt-dix, une journée d'hiver pour un enfant de l'hiver.  + orientation sexuelle : Des lèvres délicates pulpeuses, frémissant sous les caresses des doigts masculins, les mains qui courent sur les courbes délicates, une peau de pêche, douce comme de la soie, il n'y a rien à redire, tout ce qui est mieux sous les doigts de Kieran est le corps d'une femme. Il aime les femmes, celles-ci le lui rendent bien et il est un très grand adorateur de ces dames.+ statut civil : Célibataire, pour son plus grand malheur et pour le plus grand bonheur de plusieurs présentes dans l'assistance. Les dames donneraient n'importe quoi pour être au bras d'un homme comme Kieran, les femmes comme les hommes. La richesse ne s'invente pas, la beauté ne s'invente pas non plus. Alors quand on peut tout avoir avec un seul homme.... qu'est-ce que l'on peut demander de mieux? + occupation : PDG de Gallagher Entreprises, PDG de Cherry et PDG des Suites de Midas. Inutile de dire qu'il ne peut être à tous les endroits en même temps et il siège principalement au QG de Gallagher Entreprise. Les hôtels l'intéressant moins, il occupe plus un poste plus décoratif qu'autre chose. Mais ça lui donne accès a des chambres gratuites quand il le veut et où il veut. Surtout la suite présidentielle à dire vrai. + groupe : The wild ones, homme d'affaire, il passe peu de temps à la colonie, étant légèrement amer, trait qu'il retient de sa douce mère, même s'il ressent une petite appartenance à la colonie. Mitigé, il ne sait pas trop quoi faire et il a ses responsabilités à tenir également.

    parent divin : Chioné, déesse de l'hiver et de la neige, nymphe froide et hargneuse qui a pourtant décidé de s'unir à des mortels. + pouvoir(s) : Contrôle du vecteur-espace temps, ou encore le pouvoir de ralentir le temps sans pouvoir l'arrêter, pouvant lui conférer une pseudo super-vitesse, des excellents réflexes ou encore un avantage sur les autres pour les mauvaises blagues, si seulement là était son intérêt. Contrôle et création de la neige ; cadeau de la chère et tendre mère, Kieran peut générer et contrôler la neige comme il le désire. Vous voulez un château de neige? Il peut vous faire un château de neige. Un bonhomme de neige qui marche? Et hop. Les possibilités sont infinies, mais la neige ne tient pas vraiment trop devant la chaleur, c'est un seul petit détail énervant, vous voyez. + arme de prédilection : Un spada da lato, vieux modèle d'épée italien qui se transforme en une chevalière qui a l'apparence d'une chevalière de graduation, en réalité elle a la date de naissance de son porteur. + particularité :  Regard de glace ; Kieran peut faire figer les gens pendant quelques secondes d'un seul regard et leur donner une impression de froid, un frisson qui les traverse. Très pratique pour des regards noirs et pour avoir ce qu'il veut.

    ↘️ caractère

    Énigmatique + Serviable + Gentleman + Idéaliste + Rationnel + Attentif+  Vigilant + Minutieux + Secret + Réservé + Impulsif + Contrôlant + Protecteur + Loyal + Leader + Ambitieux + Têtu + Imprudent + Cultivé + Intelligent + Calculateur + Froid + Fier + Réfléchi + Ponctuel + Partial + Droit + Juste + Efficace + Impatient + Méfiant + Civilisé + Jaloux + N'aime pas trop le contact si ce n'est pas lui qui l'instaure + Poli + Semble coincé + Curieux à tendance vers le fouineur + A parfois très peu de morale, s'il veut un truc, il va s'arranger pour l'avoir + Autoritaire + Rancunier +

    ↘️ Depuis combien de temps sais-tu que tu es un(e) sang-mêlé(e) ?

    Il y a bien des choses que j'aimerais ignorer. Trop même. Mon passé, ce que je suis à dire vrai. Sans dire que je suis un monstre... loin de là... Les frissons des émotions parcourent ces mêmes veines qui font réguler mon coeur à un rythme régulier... non, il s'agit d'une autre chose....  Être un demi-dieu est un cadeau empoisonné. Jamais une vie tranquille, jamais juste des trucs banals à s'occuper tel que la lessive ou qu'est-ce que l'on peut manger le soir. Non... Il faut toujours et encore assurer ses arrières, s'assurer que l'on ne risquera rien. Entraînement sur entraînement, tactique sur tactique, rien de cela ne fini jamais et l'épuisement se fait ressentir. Le problème dans tout ça, c'est que.... C'est que de se découvrir une nouvelle fois alors que l'on se pensait sain, que l'on pensait tout connaître de soi, ça fait mal. Très mal. C'est comme si quelqu'un vous fouterait le plus gros coup de poing jamais donné dans le ventre et juste ensuite, il vous ferait cadeau d'une bonne vieille gifle en chuchotant d'une voix tendre " Désolé mon vieux, mais tu n'es qu'un tissu de mensonge. "  Pour ensuite repartir et te laisser là, telle une merde que tu es. C'est ça que j'ai reçu lorsque j'ai su que ma chère et tendre mère est cette paria qu'est Chioné, déesse de la neige. Fille de l'hiver.... L'hiver qui est mien, qui est mon sang.... Tout ce que je peux dire désormais, c'est qu'il s'agit d'un accident, un accident pur et simple. Un rencontre fortuite entre un homme, un homme qui a un pied dans chaque monde  et un monstre, un monstre qui avait un peu trop le nez développé. Et qui a décidé de bouffer ce délicieux repas qu'était ma personne. Bien entendu, inutile de dire que le combat attira l'attention, l'attention de jeunes demi-dieux présents et au courant de leur existence véritable et ils m'ont ramené à la colonie, m'expliquant ce qu'il se produisait. Et ce fut là, à ce moment-là en posant le pied dans le camp que ma chère mère décida de me reconnaître, sans que je sache réellement pourquoi. Et ce fut là que le regard des gens sur ma personne changèrent et que j'eus le ressenti que je n'étais pas réellement à ma place.... Pas de frères et de soeurs, enfin, pas qui était reconnu, pas d'amis... juste des explications sur les deux handicaps qui avaient foutus ma vie en l'air pendant tant d'année, la dyslexie et l'hyperactivité que je combattais encore et encore. Sans me sentir à ma place, étant trop vieux pour ce genre de chose.... tout ce que je trouvais à faire était de partir dès que je le pouvais.... Mais quelque chose me ramenait toujours et encore à cette stupide colonie... Comme si j'avais ma place.... et en même temps... j'avais trop du mal. J'aime me considérer comme un électron libre... et c'est ce que je suis...
     

    ↘️ As-tu pris part à la bataille de Manhattan/du mont Othrys ? Et celle contre Gaïa ? Si oui, à quel camp as-tu choisi d'être loyal(e) ?

    Les batailles sont une partie sombre de ma propre existence. Comme s'il n'y avait pas assez de combat dans ce monde... Non, il fallait qu'en plus, il fallait que je ramène quelqu'un, une autre partie sombre de ma personnalité pour faire encore plus de mal. La première bataille, je ne pouvais pas dire que je comprenais ce qu'il se passait autour de moi. On m'avait brossé un bref tableau de qui était qui, qui était les méchants, qui était les gentils et on m'avait tendu une arme pour que je fasse ce que l'on appelait mon boulot. Bien que très peu bagarreur, l'arme et moi nous n'avions que fait un et j'étais devenu un fantassin de nos dieux, de nos parents, de notre famille que l'on voyait jamais, mais qui était une partie intégrante de nos personnes.  N'ayant personne, n'étant pas vraiment cher à plusieurs personnes, les blessures, les coups que je reçus et je portai n'étaient pas grand chose à dire vrai. Qu'est-ce que l'on peut bien avoir à faire avec un fils de Chioné bien sérieusement? Personne ne veut vraiment l'approcher, personne veut vraiment le voir... C'est comme une peste un peu trop collante dont on arrive pas à se débarrasser. On ne veut pas la voir, on la désavoue, on ne l'aime pas, mais elle est là et il faut au moins lui donner le minimum d'attention. J'ai vu mes maigres amis souffrir, certains mourir. La destruction à l'état pur. Une destruction qui n'est d'autre que quelque chose d'irréparable et qui ne pourra jamais, mais alors jamais revenir comme avant. Une bonne définition du mot n'est-ce pas? Pourtant, nous les hommes, nous sommes là que pour nous reconstruire encore et encore, mais pourtant ce mal, je ne pourrais jamais réellement le reconstruire. Et ça m'a fait prendre du recul suite à la fin de cette guerre. Plus distant, moins présent que je ne l'étais avant. Et lorsque la deuxième guerre se ramena.... je pris la décision de partir. S'il fallait que le monde s'arrête à ce moment, s'il fallait que ma mère soit du mauvais côté, je jugeais qu'il valait mieux que je sois en dehors de tout ça.. et pourtant, le jour fatidique, me revoici sur le champ de bataille, prêt à tout dégommer. Comme si le destin me ramenait encore une fois sur une décision, un chemin que je ne voulais pas prendre, que j'évitais à tout prix. Plus blasé que jamais, je me retrouvais aux prises avec des responsabilités que je ne voulais pas du tout. Après cette guerre, je me détachai de tout ce qui était la colonie, ne voulant plus rien savoir, ne voulant plus être relié de trop près à ce qui allait se passer suite aux actions de ma mère, les regards, les reniflements, les murmures, je ne voulais rien de tout ça. Et j'allais me noyer dans le travail... Avant de me retrouver de nouveau à la colonie. Je n'arrivais pas à être déraisonnable. Juste... Juste un homme qui n'arrivait pas à repousser complètement ce qu'il était et n'arrivait pas à se décider sur quoi faire. Sans être pensionnaire, je ne pouvais pas renier tout ça... c'était impossible.

    ↘️ Et maintenant, que deviens-tu ?
    Maintenant? Ma maison est un appartement près de Central Park à New York, maintenant, je suis un demi-dieu sans vraiment d'attache qui part et qui revient. Je me cherche un rôle, je ne sais pas quoi faire, je suis une âme perdue qui tente de trouver  sa place sans vraiment l'avoir. Un homme d'affaire qui se fait un nom dans le monde réel et ce sans problème, mais un demi-dieu qui n'y arrive pas trop.... Et je cultive sans peine cet aspect, mais je ne sais pas comment me retrouver de nouveau dans une société telle que celle-là,  je ne sais pas comment être à ma place. Alors je ne fais que regarder... et me montrer utile.... Peut-être que si j'établis un contact, peut-être que si je rapproche les gens... je ne sais pas trop... Je tente de revenir, mais en même temps, je ne sais pas comment faire... Toujours un immense dilemme.
    derrière l'écran
    Moonshoes| Ari
    âge : 19 ans + présence : 4/7+ personnage inventé ou scénario/pv : ninja + un dernier mot ? blblbl


    Dernière édition par Seth A. Baker le Mar 23 Jan - 11:27, édité 1 fois
    Seth A. Baker
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    Message par Seth A. Baker Jeu 18 Jan - 20:38

    I'm an ice king without a heart




    The littlest thing can cause a ripple effect that changes your life

    La moindre petite action peut avoir un effet dévastateur. Personne ne s'en rend compte vraiment, on ne peut pas mesurer l'effet d'une goutte d'eau sur un rocher, mais on peut juger l'effet d'une rivière sur un caillou. Toute ma vie, elle n'a été que des gouttes d'eau sur un rocher pour tous ceux qui m'ont vu passer, mais pour moi, il s'agissait d'une chute sur un grain de sable. Je ne pouvais pas résister. Je n'étais qu'un passager, qui se faisait malmener d'un endroit à l'autre.


    ***

    « Madame la directrice.... Je crois que j'ai entendu frapper à la porte.... « Ce n'est que les branches des arbres qui fouettent les fenêtres, très chère enfant, retournez à votre repas.» Les premières minutes de mon existence, je les passai sur le pas de la porte d'un orphelinat à me faire fouetter par le vent, à me faire maltraiter par les intempéries alors que l'on pensait que les coups porter par mon paternel, la seule chose qu'il ait jamais fait pour moi à dire vrai. Les coups recommencèrent encore et encore alors que la femme et la jeune fille du début, les deux protagonistes de cette histoire, se regardaient à nouveau alors que les autres enfants continuaient à manger, dévorant avec appétit cette pauvre bouillie qui était la leur. La jeune fille regarda sa directrice, celle qui était en charge de cet orphelinat qui tombait lentement en ruines.... tel un humain, aucune attention n'était accordé à ce bâtiment et lentement, mais sûrement, il se tuait de l'intérieur à petit feu, dévorant ses réserves pour survivre. Un regard suffit aux dames pour se décider. Ce fut la plus jeune, Anna, qui se leva se sa chaise en bondissant sur ses pieds et qui piqua un sprint à la porte. Sa candeur, sa jeunesse lui permit de distancer l'adulte sans peine. La main, la petite main innocente, douce et pure tourna la poignée de la porte pour trouver un bébé dans la neige, cette neige qui venait envelopper les perrons, le trottoir tel une couverture... Mère nature avait décidé qu'il était temps pour cette ville, cet enfant soit mis au lit et qu'il dorme. Pourtant, ce soir-là, trois personnes ne dormaient pas et n'allaient pas trouver le sommeil avant bien longtemps.

    « Je vous l'avais bien dit! Il y avait bel et bien quelqu'un à la porte! Et maintenant... il est peut-être parti!» La jeune fille, âgée d'une dizaine d'année, attrapa l'enfant qui était ma personne alors et elle le berça contre elle. À mon humble avis, ce fut le premier contact qui me fut donné suite à cette venue dans ce monde et bien longtemps ensuite, même encore aujourd'hui, cette odeur reste gravée dans ma mémoire... je pourrais retrouver le détergent à lessive sans problème à dire vrai. Suffirait de le sentir... L'assurance de la jeune fille calma les larmes, les cris et l'enfant, le bébé perdu se tut. Le silence revint dans la rue et la directrice et la jeune Anna se regardèrent longuement. « Non Anna...» La voix n'était qu'un avertissement, un regard apeuré alors que la directrice blanchissait. La jeune Anna, jeune enfant qu'elle était ne pouvait pas comprendre les problèmes qu'amènerait ce bébé, ce bébé qui était ma propre personne... Elle ne les voyait pas, elle était trop innocente et trop naïve pour comprendre. « Regardez comment il est mignon... Ça changerait de mes poupées... enfin, de la poupée... » La directrice laissa entendre un cri scandalisé avant de prendre l'enfant. « Bien qu'il peut dormir dans un berceau pour poupée, ce n'est pas un jouet, jeune fille. Maintenant.... Retournez à l'intérieur.» Le bébé contre elle, elle laissa passer la jeune fille à l'intérieur et referma la porte derrière elle fixa longuement l'enfant avant de soupirer. Tant pis si ça causera leur perte... elle ne pouvait pas refuser un enfant dans le besoin... aucunement.

    ***
    That’s life, you know, we never end up where you thought you wanted to be

    La vie était vraiment étrange à dire vrai. Je ne l'ai jamais compris. Comme je l'ai dit, je me suis souvent laissé porter. Je ne savais pas qui j'étais, je ne savais pas à quoi je servais. Je n'étais rien. Je n'étais qu'un passager et un spectateur. Enfant, je n'étais qu'un petit homme perdu qui se cachait dans les jupes des autres. Parce qu'au fond de moi, il y avait une crainte... Un abandon pur et simple.

    ***
    « Regarde Kieran.... C'est ton double, le chevalier Kieran! » La jeune Anna avait grandi, tout comme l'enfant. Maintenant bambin, des boucles cuivrés garnissaient sa tête et ses grands yeux bleus étaient animés d'une flamme certaine... Une vivacité certaine même... La jeune fille roula sur le dos et tira la langue à l'enfant avant qu'il éclate de rire et ne marche maladroitement vers elle et ne tombe sur son derrière devant le seul livre de la pièce. Livre que la jeune fille avait acheté avec des économies qu'elle avait ça et là. L'orphelinat ne pouvait pas se permettre d'acheter des livres alors qu'ils avaient énormément du mal à juste se procurer des vêtements et de la nourriture pour tout le monde. Alors les loisirs.... c'était bien beau de rêver... sincèrement... La jeune fille attrapa l'enfant, le cala doucement contre elle et lui relu cette histoire qu'elle connaissait par coeur. Kieran, ce bébé était devenu pour elle plus que la poupée vivante que son coeur d'enfant avait entrevu au départ n'était plus et maintenant, il était comme son frère, son protégé, son enfant à la limite. Et elle prenait soin de lui. C'était elle qui accourait pour tout. C'était elle qui prenait soin de lui, le nourrissait. Bien sûr, elle avait de l'aide, elle ne pouvait avoir cette charge à elle toute seule, mais personne ne pouvait vraiment lui retirer son Kieran. Il était sien, elle l'adorait... Et très vite... Kieran sans Anna, ce fut impossible. Et tranquillement, les deux grandirent. Kieran devint un enfant et Anna quitta l'enfance. Ce ne fut pas toujours facile entre les deux, Kieran ne comprenant pas toujours ce qui se passait avec Anna, sa mama comme il l'aimait l'appeler et Anna, en bonne adolescente qu'elle était, en jeune adulte qui frappait constamment les murs de la réalisation, elle n'était plus vraiment la même. Le stress, le fait de rester sans se faire adopter, ça la dévorait vive... mais en même temps, elle savait qu'elle ne pouvait pas vraiment laisser Kieran derrière. Il fallait que les deux soient ensemble sinon ce n'était rien. Et personne ne voulait d'une adolescente....

    ***
    We’re going to get older whether we like it or not, so the only question is whether we get on with our lives, or desperately cling to the past.

    ***

    « Anna? Qu'est-ce qui se passe? Les cris... madame la directrice t'a disputé?» Timide, je poussai doucement la porte de sa chambre, voyant ce royaume de quiétude maintenant ravagé par la colère... Serrant contre moi le petit dinosaure que j'avais reçu pour mon cinquième anniversaire, je m'avançai à pas lents. Je sentais la rage dans le corps d'Anna, elle en tremblait. Elle était folle de rage, le regard vide, les yeux rougis par les larmes. Mal à l'aise, je grimpai sur le lit à ses côtés et lui fourra le dinosaure dans les mains. Elle pesta, laissant entendre un grognement et me le redonna.« Non Kieran... Je ne veux pas jouer. C'est pas le moment. » Le ton fut sec et définitif. Jamais au grand jamais elle n'avait été comme ça avec moi... Levant les yeux vers elle, la questionnant du regard, de ce regard bleu innocent qui était le mien à l'époque. Elle détourna les yeux et se leva, révélant ainsi un sac à dos à ses côtés. Elle l'attrapa et le jeta sur son épaule avant de s'agenouiller pour être à ma hauteur. « Je.... Je ne peux plus rester ici Kieran, je suis trop vieille. Je suis un poids... Je nuis à tout le monde... Étant une adulte, je dois maintenant me débrouiller tu sais... » Juste en voyant le sac, je m'étais figé. Et maintenant, je levai des yeux implorant vers elle, me jetant à ses pieds et passai mes bras autour de l'une de ses jambes. « Je refuse que tu partes... J'ai besoin de toi...» Sa respiration se coupa brusquement... Et elle me détacha d'elle avant de me serrer dans ses bras bien que j'étais maintenant trop lourd pour elle et elle murmura des mots que je n'oublierais jamais, même pas à ce jour... « Tu resteras toujours mon petit chevalier à moi... petit frère...» Et comme ça, elle attrapa son sac et referma la porte derrière elle, pour se laisser un peu de temps pour fuir. En vrai... elle avait eu tout le temps de fuir. Parce que comme le dinosaure, j'étais tombé au sol, j'étais maintenant sans vie, j'étais maintenant sans guide pour m'aider. Comme ce dinosaure, j'étais maintenant seul.

    ***
    Sometimes we search for one thing but discover another.

    Mon enfance... à partir de ce moment précis, n'a plus été qu'un enchaînement, le désespoir sur le désespoir. Une accumulation, un peu comme les aventures des infortunés orphelins Baudelaire. La différence entre eux et moi... c'était que je n'étais qu'un simple orphelin seul, sans vraiment de prédisposition sauf qu'être en retrait, d'être froid, d'être difficilement approchable. Quelques mois après le départ d'Anna, l'orphelinat ferma ses portes. Incapable de subvenir à tous, la décision d'envoyer ceux qui restaient dans des foyers d'accueil, histoire de retrouver un peu de bien-être, un peu de chaleur humaines, c'était sûrement ce qu'ils se disaient alors qu'ils se débarrassaient de nous sans le moindre remord à dire vrai. Ce fut l'histoire de mon enfance jusqu'à mes dix ans. Voyageant de foyers en foyers, multipliant les rencontres... Je n'ai pas l'intention d'y aller de long en large pour chaque foyer que j'ai fait, mais il y en a un en particulier qui m'a marqué plus qu'un autre. Dire que j'étais seul, que j'étais perdu dans ces années là, il s'agissait d'une évidence qui pouvait passer sous le silence si j'en avais envie. Mais je n'étais pas à ce point. Fermant les yeux sur bien des choses, mais pas sur celle-là parce que ça fait partie de mon passé. Donc, je disais, il y avait une partie de cette triste histoire qui était mon passage dans les foyers, qui était plus importante que les autres. Elle arriva quand j'avais sept années. Enfant brillant, mais très réservé et froid, je ne me mêlais pas. Les effets de l'hyperactivité et de la dyslexie me gênaient énormément et les parents qui s'occupaient de moi ne savaient plus vraiment comment s'y prendre parce que j'étais un cas à problème alors pour la plupart du temps, j'avais la paix, ils faisaient rien et moi, j'avais ma petite chambre que je partageais avec Joshua, le seul enfant qui venait du même orphelinat que moi. Nous n'avions rien sauf un jouet, une peluche et des vêtements. J'avais avec mon mon petit dinosaure qui me servait encore de doudou et lui... il conservait un petit ourson qui commençait à montrer de grands signes d'usure. Mais quand je disais que cette période là de ma vie m'a marqué, ce n'était pas à cause de ma colocation avec Joshua, non. Il s'agissait d'un autre enfant présent. Un enfant nommé Jayson. Il y avait ce petit quelque chose entre nous deux, une aura de tension, un lien que je ne pouvais expliquer. Même si je tentais de le fuir, ce lien me collait à la peau comme pas possible. Et pourtant, nous étions tellement semblables et pourtant si différent à la fois. Les parents décidèrent, pour nous briser de notre monotonie, de notre silence, de nous faire partager une chambre. Comment dire que ce fut le pire moment de ma vie. Je n'arrivais pas à faire confiance, je n'arrivais pas à dormir. Je n'arrivais à rien sauf regarder le mur, le fixer d'un air perdu et attendre. Je ne restai pas longtemps dans ce foyer, cela étant trop pour moi.... Joshua me suivit encore une fois et l'on se retrouva dans un autre foyer, un foyer plus simple et un peu plus accueillant que ce l'on avait à ce moment-là. Bien sûr.... encore aujourd'hui cette impression est toujours présente dans mon esprit, C'était tellement dérangeant en même temps.... je ne savais pas trop... Il y avait un truc avec ce garçon, pas au niveau béguin ou rien... mais il y avait réellement un truc qui ne tournait pas rond avec lui.

    ***
    Oh, my God, look at you cowards! So afraid of any kind of change. So terrified of anything new. So-so desperate to cling to anything comfortable and familiar


    Avant d'être adopté, j'ai fait un dernier foyer. Une dernière fois. Le temps avait fait son oeuvre, j'allais bientôt arriver vers mes dix ans et cela commençait à être légèrement pressant que je sois adopté à dire vrai puisque passé un certain âge, les parents ne sont plus intéressés à adopter les enfants. Il y a ce genre de corrélation entre la jeunesse et l'adoption et dix ans était le cap à ne pas franchir sinon, nous serions tous des gens comme Anna. Foutus dehors à nos dix-huit ans parce que nous étions un poids. Je ne l'avais plus revu depuis son départ, elle m'avait tellement brisé le coeur et en tant qu'enfant, avec cette mentalité qui venait avec, je savais une chose: Je ne voulais plus la revoir. Bien sûr, dans la tête d'un enfant, il y a l'incompréhension, il y a la naïveté. Il ne comprend pas et au fond, je souhaitais ce genre de chose à tort. Le dernier foyer que j'ai fait, en compagnie de Joshua toujours a été une des pires expériences de ma vie. Purement et simplement puisque la vie a repris ses droits sur ce qui était sienne par un soir d'hiver. Joshua et moi-même, nous étions dans la rue, vivant dans un appartement, nous ne pouvions pas trop jouer à l'intérieur, et nous jouions à la balle ensemble. Un petit jeu bien innocent qui parvenait à me retirer quelques sourires encore et encore. Le soleil commençait à se coucher et moi, je me sentais plus que bien dans ce froid, dans cette neige. Je me sentais chez moi, dans mon élément. Comment dire l'inverse. Je venais de lancer la balle une nouvelle fois et Joshua l'échappa. Mon regard suivit la balle au ralentit alors que mon "frère" la poursuivait. Et avant même que ça arrive, je sus ce qui allait se passer. Le seul son qui s'échappa de ma bouche alors fut son prénom. Il leva la tête vers moi, m'adressa un sourire avant de se faire happer par cette voiture qui avait perdu le contrôle et qui arrivait à toute vitesse. Je ne veux pas décrire l'accident, je ne veux pas décrire ce que j'ai vu, je ne veux pas décrire non plus ce que j'ai ressenti lorsque la voiture m'a percuté à mon tour... Tout cela, il s'agit d'une facette que je voulais oublier, tout simplement. Suite à cet accident, je me retrouvais à l'hôpital et ce fut cet accident qui me permis de me faire adopter. Ayant une jambe fracturée, les médias en firent de moi un enfant malchanceux et ce fut ça qui attira l'attention des Gallagher. Enfin, je ne pouvais pas leur prêter de mauvaises intentions, il s'agissait de mes parents et ils le sont toujours même, mais ce fut un des éléments déclencheurs qui fit en sorte que je devienne Kieran Gallagher. Couple riche, cherchant un héritier mais surtout juste pour profiter de la joie de pouvoir élever un enfant et je fus leur choix. La transition fut particulièrement difficile parce que d'un coup, je perdais tout ce que je connaissais pour une vie... trop facile avec trop de facilité.

    Ce qui a vraiment scellé mon enfance fut l'enterrement de Josh. Mes parents avaient tenu à ce que je m'y présente, étant la dernière famille présente à ce moment-là pour ce jeune garçon, mon petit frère de coeur et ils avaient décidé de payer pour l'enterrement puisqu'il n'avait personne. Ce fut la seule et unique fois que je revis Anna. Moi dans ce complet noir près du cercueil de Josh et elle qui arriva... Elle qui n'était plus la même. Oh, elle était toujours aussi Anna, toujours aussi habillée sobrement, mais je voyais dans ses traits que ce n'était pas la vie qu'elle avait voulu au départ et que maintenant... elle faisait face à des choses qu'elle ne voulait pas. Je voyais aussi cette pointe de jalousie envers moi, moi qui était adopté par l'une des familles plus influentes de New York.... Cette journée-là, le lien qu'il y avait eu entre nous, il n'existait plus. Tout comme Josh. Comme si ce petit garçon était parti avec tout ce qu'il y avait de plus précieux de notre enfance, de nos souvenirs heureux. Et maintenant, le chemin était autre. Je ne revis plus jamais Anna par la suite, elle m'accorda ses respects et s'éloigna. Je la suspectais d'être simplement partie pour ne pas me faire face. Certaines personnes ne sont pas faites pour les aléas de la vie et j'avais l'impression qu'elle n'en pouvait plus à ce moment-là. Aujourd'hui, qui sait... Elle est peut-être de nouveau sur pied, mais qu'est-ce que j'en sais? Il s'agissait d'une partie de ma vie que je devais rayer désormais. Et ce fut ce que je fis alors que j'entrais lentement dans l'adolescence.

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    Definitions are important

    L'histoire de mon adolescence dans le monde des mortels pourraient se résumer à quelques simples choses. L'argument que j'eus avec mes parents pour me nommer Kieran à la place de Dale, l'apprentissage du monde dans lequel j'allais travailler, celui des entreprises, l'apprentissage des langues dont le français, l'italien et l'espagnol, mon père étant plus que versatile dans ce domaine, il adorait me surprendre et parler une langue pour ensuite poursuivre dans une autre. Et je vécus ainsi pendant un long moment avant que par hasard, à mes dix-huit ans, je tombai par hasard sur un monstre... Réellement, quand je disais que je n'avais pas de chance. Je me rendais au boulot, travailler avec mon père et l'observai, j'étais lors en période de stage que l'on pouvait dire et je rentrai pile poil dans un monstre qui était pourchassé par des demi-dieux, curieusement pour une fois que c'était l'effet inverse. Le monstre me regarda vraiment... inspira l'air avant d'éclater de rire et de se lécher les lèvres comme si je n'étais qu'un vulgaire bout de viande. En colère, ce fut lors que mon pouvoir de glace se manifesta pour la première fois réellement. Bien sûr, lorsque j'étais jeune, il y avait eu des petits accidents par-ci par-là, mais sans vraiment être certain que c'était de moi et que c'était par manque de contrôle. Sauf que cette fois-ci, le monstre, il devint une statue de glace intégrale et ce devant les yeux de tous. Les mortels y portèrent peu d'attention à dire vrai, mais la bande de demi-dieux me regarda sans comprendre avant de me traîner de forcer à cette colonie dont ils me parlaient tant. Et ce fut là, sans grand surprise que je découvris la vérité sur ma personne. Enfin, une partie de la vérité. Entrant sans problème dans le camp, je participai mollement aux activités qui étaient présentées ce soir-là. Les gens me regardaient drôlement vu mon âge, mais également mon habillement. Et ce fut là que ma mère décida de me faire le plus grand cadeau de tous... Celui de me reconnaître.

    Comment dire que le silence tomba sur l'assemblée. J'étais le premier fils de Chioné officiellement reconnu puisque vu qu'elle n'avait pas de bungalow, vu qu'elle n'avait rien, pourquoi se faire chier à reconnaître un enfant qui n'avait même pas de foyer à lui et qui n'allait rien lui rapporter. Déjà que tout le monde s'était regarder avant de comprendre ce qui signifiait le symbole au-dessus de ma tête... Autant dire que j'étais aussi le bienvenue que possible hein. Je me sentais déjà l'écart à ce moment-là, mais là.... je savais que je l'étais encore plus et le tout grâce à ma chère maman.


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    Pour résumer la suite.... Ce ne fut qu'un long et pénible chemin pour se rendre compte que je ne me sentais pas à ma place dans ce camp et que bien que je ressentais quelque chose vis à vis ses occupants, le fait qu'il existe, je ne pouvais pas me décider à rester pleinement. Alternant ville et colonie pendant les années qui ont précéder la bataille de Manhattan, une fois après celle-ci, je me rendis compte que je ne pouvais plus rester comme ça et même malgré cette promesse arrachée aux dieux, je ne voulais pas rester là. Alors j'avais foutu le camp, me concentrant juste sur les entreprises et aidant mon père qui se faisait tranquillement vieux. Malgré tout, je conservais un oeil sur la colonie et lorsque la bataille contre Gaïa se fit sentir... même si je m'étais promis que je les laisserais s'arranger tout seul, je revins. Trop loyal pour mon propre bien. Et aujourd'hui.... je suis un homme influent, je suis un homme d'affaires.... mais au fond, je suis ce petit garçon perdu qui ne sait pas où aller, qui a du mal à se faire accepter pour ce qu'il est réellement... bien que plusieurs le font et je reste ce petit garçon avec un dinosaure en plastique... Jouet qui était maintenant sur mon beau grand bureau sérieux... Parce qu'il était maintenant la seule trace que je conservais de ce que j'avais été et de ce que je voulais devenir....




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